Patrimoine protestant
Temple protestant
Le premier temple fut construit en 1576 à Saint-Voy à une centaine de mètres de L’Eglise actuelleEn mars 1679, six ans avant la Révocation de l’Edit de Nantes le droit à l’exercice du culte à Saint-Voy fut supprimé sur décision de l’intendant du Languedoc, d’ Aguesseau, et le temple fut démoli comme au Chambon Prieuré
Il s’ensuivit la période dite « du Désert » pendant laquelle ceux de la « Religion Prétendue Réformée » vont s’assembler clandestinement et procéder aux baptêmes et mariages en présence de ministres du culte itinérants. Les principaux lieux de réunions furent au Pin à la limite des paroisses de Saint-Voy et du Chambon, Foumourette, Moulin de Boyer à la limite des paroisses de Saint-Voy du Chambon et des Vastres,près de Vacheresses, dans les forêts du Lizieux à la « Favéa ».
Suite à l’Edit de Tolérance et au Concordat, le 28 octobre 1816 lors d’une réunion du Consistoire de Saint-Voy à Foumourette la décision est prise de construire un temple.
Le 22 mars 1817 le Consistoire prit la décision de construction de deux temples l’un au Mazet l’autre au Chambon
Le 21 août 1820 Adjudication pour la construction du temple du Mazet.
C’est Jean Claude Picot du Pin qui est retenu
Début des travaux le 1er mai 1821
Le 19 novembre 1822 Réception du temple par l’Ingénieur Maurin : Problème de toiture


Il y aura des litiges jusqu’en 1831
Dimensions Longueur 33m, largeur 14m hauteur 6.25m, Porte d’entrée au Sud, chaire au milieu.
Dans les années 1900 des modifications sont entreprises, entrée par l’Ouest, chaire sur le mur Nord.
Les Vitraux sur toutes les ouvertures, rares pour un temple protestant ont été réalisés par l’entreprise Sacreste du Puy-en-Velay. Ils illustrent les fruits de l’Esprit en rapport avec un texte du Nouveau Testament (Epître de Saint Paul aux Galates ch 5,v 22) La rosace représente le buisson ardent entouré de l’inscription « Eglise Réformée de France. Je brûle et ne suis pas consumé 1902 » illustration symbolique de la présence de Dieu ( Exode ch3 v2)


Armand DEBARD
Crédit photos Armand DEBARD
Bibliographie
- Roger Casalis Le Consistoire de Saint-Voy Ed Je Sers 1933 Réed Société Histoire de la Montagne
- François David Deletra Journal de ma tournée en Vivarais et en Velay en 1841 Lyon ED olivetan 2006
- Samuel Mours Le Vivarais et le Velay Protestants Imprimeries réunies 1947 Réed Ed Dolmazon
- Docteur L. Mathieu La Paroisse de Saint-Voy de Bonas (Commune de Mazet Saint-Voy) Seconde Edition 1977 Imprimerie Jeanne d’Arc Le Puy
- L’Inventaire, Images du Patrimoine, Le Vivarais-Lignon Cantons de Saint-Agrève et Tence décembre 2000
- Patrimoine architectural religieux Recueil de l’Exposition par l’association Pour le Patrimoine du Plateau Vivarais-Lignon avec le soutien du SIVOM Vivarais-Lignon
- Archives départementales 43 Série O 131 O IV Edifices communaux
- Bulletin Municipal Du Mazet Saint-Voy Eté 2010 N°44 « Les Vitraux du Temple » par Alain Debard
Les cimetières protestants
Tout particulièrement depuis la Révocation de l’Edit de Nantes en 1685, les protestants n’ont pas accès aux cimetières paroissiaux pour enterrer leurs morts, ainsi née la tradition des « cimetières de familles », tombes dans un pré, un jardin enclos ou non.La loi du 23 Prairial An 12 accorde un coin réservé pour les protestants dans les cimetières communaux, mais beaucoup de familles continuèrent les inhumations dans les cimetières privés en les faisant sortir de la clandestinité (murs de clôture, monuments, épitaphes et cyprès ou arbre).
Ces cimetières aux champs, ont marqué le paysage de leur empreinte et sont caractéristiques des régions à forte implantation réformée. Ils font désormais partie du patrimoine protestant.
Particularités
Des tertres très simples, des pierres tombales parfois gravées d'un verset biblique et lorsqu'une croix y figure, elle est toujours nue.L’usage des cimetières familiaux a été codifié en 1990 :
Une étude hydrogéologique est nécessaire pour l’utilisation d’un cimetière familial (protection de la santé publique, notamment des sources) ; rien n’interdit la création de nouveaux cimetières familiaux ; un cimetière familial homologué reste propriété de la famille pendant cent ans.
Armand DEBARD
Crédit Photos Armand DEBARD
Bibliographie
- Site Huguenots de France
- L’Inventaire, Images du Patrimoine, Le Vivarais-Lignon Cantons de Saint-Agrève et Tence décembre 2000
- Patrick Cabanel : Les Protestants et les cimetières
- Les lieux d’enterrement des Protestants