Une lignée de maçons
D’après : Histoire locale : Une lignée de maçons Bulletin Municipal du Mazet-Saint-Voy 1er semestre 2005 par Alain DebardLe Linteau de porte du Moulin de Boyer :…. Celui-ci, véritable trésor de l’art populaire représente les visages (homme et femme) des propriétaires de la maison avec un souci du détail étonnant et une maitrise de la sculpture qui ne manque pas de surprendre. Par chance cette prouesse est signée ainsi : « Fait par moi J.L Chareyron » avec la date de 1860. …

Sur la commune d’Araules cinq fils de la famille Charreyron sont inscrits comme maçons sur la liste électorale : Jacques Louis ou encore Louis, Eugène, Jean-Paul, Mathieu et Jean-Pierre enfants de Jacques et Marie Philit agriculteurs à Montbuzat.
L’équipe Charreyron (Araules 1870) est composée de trois « maitres maçons » et de six maçons tailleurs de pierre. Mais ce n’est pas tout ! Il faut ajouter à cela un manœuvre au moins par maçon, leur travail consiste à approcher mortiers et pierres au maçon qui bâtit. C’est une éqipe d’au moins quinze personnes qui s’affaire sur les chantiers. Le métier de maçon est très hiérarchisé, en haut de l’échelle le maître maçon , puis viennent les maçons et enfin les manœuvres. Les maîtres maçons, plus instruits, sans doute aussi plus habiles, réalisent tous les encadrements et particulièrement les linteaux sculptés qui sont un ornement unique et original de la maison. Ils les décorent fréquemment de rosaces ou de figures géométriques compliquées à réaliser.
Sur des bâtiments édifiés à Champagne commune des Vastres, voyez ci-dessous les signatures de Charreyron Jacques louis pour une maison construite en 1862, admirez la finesse de réalisation des rosaces ; celle de Charreyron Jean Paul Charreyron est abrégé ( CRON) , le M souligne bien qu’il s’agit du maître maçon. Dans les deux cas apparait le nom du propriétaire Salques Jean.


L’entreprise est florissante tout au long des années 1870…1900, en 1891 Jacques Louis est maintenant qualifié d’Entrepreneur de Travaux Publics. Il a un carrier à demeure au Volamont pour extraire les blocs nécessaires aux nombreux chantiers. . Une deuxième génération de maçons Charreyron poursuit le travail des anciens (Théophile , Jules…). La guerre met un point d’arrêt aux constructions, néanmoins l’un des descendants de cette famille sera encore chef d’équipe dans l’entreprise de maçonnerie Fournier à Tence jusque dans les années 50 … perpétuant la tradition.



Crédit Photos Armand DEBARD